Crédit bullet VS amortissable : quelle stratégie privilégier ?
En tant qu’indépendant ou dirigeant d’entreprise, le financement de projets professionnels ou patrimoniaux nécessite des choix éclairés, notamment en matière de crédit. Deux options sont souvent proposées par les institutions financières belges : le crédit amortissable, souvent privilégié pour sa sécurité, et le crédit bullet, aussi appelé crédit « in fine ». Si les deux solutions permettent de financer des acquisitions ou des investissements, elles présentent des mécanismes et implications bien différents. Le bon choix dépendra de votre profil, de vos objectifs et de votre stratégie financière globale. Soyer & Mamet fait le point avec vous dans cet article.
Comprendre les deux types de crédits
Le crédit amortissable est la formule la plus classique et la plus sécurisante. Il consiste à rembourser chaque mois une partie du capital emprunté ainsi que les intérêts dus. Cela permet de réduire progressivement votre dette, tout en maîtrisant l’évolution de vos charges. Ce crédit est généralement conseillé aux indépendants ou particuliers souhaitant éviter les aléas financiers et garder une visibilité sur le long terme.
À l’inverse, le crédit bullet fonctionne de manière très différente. Pendant toute la durée du prêt, l’emprunteur ne rembourse que les intérêts. Le capital est remboursé en une seule fois, à l’échéance finale du contrat. Cette formule est souvent utilisée lorsqu’elle est couplée à un produit d’épargne ou d’investissement destiné à constituer le capital nécessaire au remboursement final (comme une assurance-vie Branche 21 ou 23 par exemple).
Les avantages stratégiques du crédit bullet
Le crédit bullet offre une grande souplesse au niveau de la trésorerie. En limitant les charges mensuelles aux seuls intérêts, il permet aux dirigeants de société de conserver des liquidités disponibles pour d’autres investissements. C’est une approche souvent utilisée pour acquérir un bien immobilier via une société ou lorsque le remboursement du capital est prévu grâce à la revente d’un bien, la perception de dividendes futurs ou la liquidation d’un produit d’épargne structuré.
Un autre avantage concerne la fiscalité : lorsque le crédit est contracté dans le cadre d’une activité professionnelle, les intérêts sont entièrement déductibles. Dans le cas d’un crédit bullet, comme ces intérêts sont constants tout au long du prêt, le gain fiscal peut être optimisé, à condition que le montage soit bien encadré et respectueux des règles fiscales.
Les limites et risques du crédit bullet
Le principal risque du crédit bullet réside dans le remboursement unique du capital à l’échéance. Si le plan de financement ne se déroule pas comme prévu, cela peut générer des tensions de trésorerie importantes, voire un défaut de paiement. De plus, les banques belges exigent souvent un apport initial plus conséquent, des garanties solides et parfois la mise en gage du produit d’épargne associé. La fiscalité applicable sur les plus-values, notamment en Branche 23, doit également être prise en compte dans le calcul global du rendement. Une évaluation prudente et réaliste est donc indispensable.
Quelle formule choisir ?
Le crédit amortissable s’adresse aux indépendants qui recherchent la stabilité, la simplicité et un contrôle rigoureux de leur budget. Il est adapté aux projets personnels ou mixtes, comme l’achat d’une résidence principale. Le crédit bullet, plus technique, s’inscrit dans une logique d’optimisation financière, souvent via une société, avec une vision stratégique claire et une tolérance au risque plus élevée.
Le recours aux services d’un courtier est fortement recommandé pour évaluer les différentes options possibles, simuler les impacts financiers et éviter les erreurs coûteuses.
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